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Le blog de jefherzog

De tout et de rien

Croc de boucher

Le croc de boucher incarnaton de la barbarie dans la litterature allemande (voir explications ci-dessous) : 

Ernst Wiechert : Missa sine Nomine extrait du du roman ici

Affaire Clearstream :
 
 
vill

 

 Si l'on en croit certaines sources journalistiques, Sarkozy aurait juré de faire finir le salopard » qui l'a mis en cause dans l'affaire Clearstream «  sur un croc de boucher » tout en sachant selon un de ses proches que la personne en cause était Villepin : « Nicolas m’a tout de suite dit : "C’est Villepin !"


J'ai essayé de donner ci-contre une représentation concrète à ce désir du président.

Cette histoire de croc de boucher met forcément mal à l'aise toute personne qui connaît les actes de barbarie perpétrés dans certains camps de concentration. Alors drôle de référence.


Ces quelques rappels :.

- Avril 1944 : Le Père Gruber membre d'un réseau autrichien de résistance venu en aide à des Français au camp de Gusen est confondu, violemment jeté au cachot, humilié, battu, supplicié, torturé pendant trois jours, pendu à un croc de boucher sans avoir parlé. 

 


 

 

- Lorsqu'après l'attentat du 20 juillet 1944 , Hitler s'exprimera à propos des conjurés, il préconisera une méthode nazie ayant fait ses preuves : les conspirateurs devaient mourir «comme des porcs» on devait les pendre « comme des animaux à des crocs de boucher ». Ce qui fut fait pour certains dans la salle d'exécution de la prison de Plötzensee ci-dessus. Il avait d'ailleurs fait filmer les exécutions afin de pouvoir les visionner à sa guise et fêter ainsi son triomphe.


On retrouve la présence de ces crochets dans beaucoup de camps, par exemple celui du Struthof, où des résistants du réseau Alliance ont ainsi été exécutés
 

 Dans « Missa sine nomine »,  Ernst Wiechert décrit comment un frêle professeur d'art de la Sorbonne qui a jusque là survécu en camp grâce à la complicité de co-détenus et à cette nourriture spirituelle qu'avait constitué pour lui la fréquentation du Beau , est découvert par le bourreau qui veut l'exécuter :

 

« Et c'est alors que le bourreau le découvrit. De tous les meurtriers c'était le plus impitoyable. Il tenait un rang élevé au sein du camp. Il avait inventé cette histoire de croc de boucher...
On pendait les condamnés à de tels crochets, par le menton. C'était une mort horrible, peut-être la plus horrible de toutes... »

A travers ces deux figures archétypales du professeur et du bureau, il oppose culture et barbarie....
 
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